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« Comme le temps passe, disait, oui, chuchotait l’empereur au fil de son discours dans la pénombre : mais qu’il rampe, s’arrête, s’envole ou nous subjugue par l’une ou l’autre de ses innombrables variations de vitesse – cela dépend de nous, des instants de notre vie reliés les uns aux autres comme les maillons d’une même chaîne… »
Écrivain à la langue somptueuse, Christoph Ransmayr est une voix exceptionnelle de la littérature autrichienne d’aujourd’hui. Après Atlas d’un homme inquiet (prix du Meilleur Livre étranger et prix Jean-Monnet de littérature européenne), il renoue avec le roman et, en grand voyageur, entraîne son lecteur loin de l’Europe et loin dans le temps.
Dans la Chine du XVIIIe siècle, l’empereur Qianlong règne en despote sur une cour résignée à la démesure de son souverain. Son dernier caprice est une série d’horloges conçues pour mesurer les variations de la course du temps : le temps fuyant, rampant ou suspendu d’une vie humaine, selon qu’il est ressenti par un enfant, un condamné à mort ou des amants. Venu de Londres à l’invitation du souverain, Alistair Cox, le plus célèbre des horlogers du monde occidental, saura-t-il exaucer les désirs de Qianlong et freiner la course des heures ?
Avec la précision d’un peintre, Christoph Ransmayr construit un récit singulier et virtuose, méditation sur la fugacité du temps et l’illusion d’en triompher par l’art.